Je vous conseille de lire cet article de la même façon qu’il a été rédigé, c’est à dire en écoutant Joan Baez qui joue et chante « Here’s to you »(lien youtube).
Sacco et Vanzetti étaient des immigrés qui ont quitté l’Italie en 1908, le premier venant des pouilles au sud est du pays et le deuxième du piémont. Ils se seraient rencontrés aux états unis lors d’une grève en 1917. La lutte pour leur défense a marqué le mouvement anarchiste et socialiste dans le monde. Les journées de mobilisation des Industrial Workers of the World en 1927 ont participé au lancement des grèves de mines de charbon du Colorado en 1927.
Dans la nuit du 22 au 23 aout 1927 les deux ont été tués sur la chaise électrique. C’est pourquoi cet article paraîtra dans le milieu de la nuit. Cela vous permettra d’avoir la journée pour chercher plus d’informations pour pouvoir en parler avec des proches.
Je vous laisse avec cette lettre écrite par Bartolomeo Vanzetti :
“If it had not been for these things, I might have lived out my life talking at street corners to scorning men. I might have died, unmarked, unknown, a failure. Now we are not a failure. This our career and our triumph. Never in our full life could we hope to do such work for tolerance, for justice, for man’s understanding of man as now we do by accident. Our words – our lives – our pain – nothing! The taking of our lives – lives of a good shoemaker and a poor fish peddler – all! That last moment belongs to us – that agony is our triumph.”
« Si cette chose n’était pas arrivée, j’aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J’aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté. Dorénavant, nous ne sommes plus des ratés. Ceci est notre carrière et notre triomphe. Jamais, dans toute notre vie, nous n’aurions pu espérer faire pour la tolérance, pour la justice, pour la compréhension mutuelle des hommes, ce que nous faisons aujourd’hui par hasard. Nos paroles, nos vies, nos souffrances ne sont rien. Mais qu’on nous prenne nos vies, vies d’un bon cordonnier et d’un pauvre vendeur de poissons, c’est cela qui est tout ! Ce dernier moment est le nôtre. Cette agonie est notre triomphe. »