Dans l’article précédent,nous avons abordé des problèmes avec la police d’écriture pour l’affichage du terminal et nous avons fait un lien avec la police du monde réel pour faire un titre qui rappelle le livre « je n’aime pas la police de mon pays ». Aujourd’hui nous allons prendre l’idée de ne pas aimer des choses pour comprendre un peu les besoins de comprehension que nous pouvons avoir.
Je n’aime pas les virus d’ordinateur, pourtant je ne suis pas un antivirus. L’antivirus est un logiciel capable d’identifier, neutraliser et éliminer les logiciels malveillants. Vous vous trompez si vous pensez qu’un antivirus va donc supprimer le site de l’ANEF, ou demarches simplifiées et autres logiciels créez pour nous précariser. Bien sur nous pouvons jouer avec la définition de logiciel malveillant, mais même si on considère que ces logiciels sont malveillants parce qu’ils finissent par dégrader la qualité du service public, c’est à dire, après une analyse nous avons identifié un logiciel malveillant. Supprimer ces logiciels n’est pas suffisant pour neutraliser leur menace, puisque la politique du chiffre dans les services publics, contraire à un service de qualité, qui les a mis en place continuera de faire des dégâts. Pour les neutraliser efficacement, il faudrait l’ouverture des postes, la formation du personnel, le contrôle citoyen du service pour reconstruire un service public qui redonnera de la dignité aux usagers et aux travailleurs, qui pourront être fières de fournir un service de qualité. Une fois le mal neutralisé, nous pouvons enfin supprimer ces sites pour mettre en place des versions améliorées. Parce qu’en soit, un site pour faire le titre de séjour sans l’humiliation de la queue dehors alors qu’il fait froid c’est une belle promesse que la technologie n’a pas pu accomplir.
Cela veut dire que critiquer le capitalisme n’est pas la même chose qu’être anticapitaliste. Puisque cela va demander une analyse capable d’identifier la menace, un plan pour neutraliser les dégâts et une proposition pour l’après suppression. Mais si chaque regroupement qui se revendique anticapitaliste présente des analyses différentes, avec des plans de neutralisation de la menace et un idéal différent. La denomination anticapitaliste perds de son sens, ce serait aussi précis que nommer tous les objets dans un atelier « truc », certains peuvent être des choses utiles, comme dangereux. Et cela nous rendra incapables de distinguer des objets dangereux des objets pas dangereux. C’est pour ça que quand nous allons dans un atelier nous sommes formés, cela évitera de confondre un objet dangereux avec un objet utile.
Ceci n’est pas du gatekeeping du mot anticapitaliste, s’il y a un mot que j’aime pas c’est celui la, c’est plutôt « antilibéral ». On confondra parfois, ou bien on essaye de rapprocher anticapitaliste et anti libéral, mais il faut une définition assez précise de l’anticapitalisme pour préférer s’allier avec des personnes qui considèrent que les problèmes de la société sont dus au libéralisme, au lieu de vouloir s’allier avec les minorités qui sont séduites par le libéralisme. Ici je veux donc que le mot anti libéral soit dédié aux reactionnaires, mais je sais que ce n’est pas possible donc autant propager une meilleure compréhension du libéralisme
J’ai vu plusieurs personnes se revendiquer contre le néolibéralisme, et produire des analyses néolibérales, c’est la force d’être l’idélogie numéro 1 du marché des idées TM. Et il faut que ça cesse